Réservoirs de biodiversité

Sur le territoire communal, les trames vertes et bleues se déploient à travers différents espaces naturels.

Les espaces naturels de La Rochelle

  • Le marais de Pampin

    Réserve naturelle volontaire, les 25,2 hectares du marais de Pampin (et sa butte attenante) sont protégés en tant qu’espace naturel sensible. Cette ancienne crique qui abritait un port local a vite été poldérisée par l’homme pour être exploitée en pâturages et production halieutique (élevage à poissons).

    Exempt de relief, le marais abrite un réseau dense de fossés dont les profondeurs varient de 1 à 2 mètres. A l’interface d’un milieu terrestre et aquatique, il récolte les eaux de pluie du bassin versant local qu’il stocke dans ses prairies humides et saumâtres, en arrière littoral. Les milieux naturels présents varient en fonction de la teneur en sel du sol et de l’eau, du trait de côte très salé au petit bois de Bas Pampin doux. S’y succèdent : des prairies inondables, saumâtres ou douces, des roselières à carex, à scirpe ou à roseaux, des plantations constituées d’aulnes et de frênes (frênaie-aulnaie), ainsi qu’une lagune arrière littoral et un pré-salé.

    Les futurs aménagements de Pampin

    • L’aménagement en 2020 d’un circuit piéton et cyclable sur la zone rétro littoral concernée par le Programme d’Action de Prévention des Inondations. La piste suivra le pourtour du marais entre La Rochelle et l’Houmeau.
    • La protection du site face aux phénomènes de ruissèlement découlant des activités urbaines et agricoles
    • L’implantation d’un observatoire ornithologique
  • Le marais de Tasdon

    La biodiversité exceptionnelle du marais de Tasdon lui vaut d’être classé en Zone Naturelle d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) au niveau national. Cette zone humide et ses milieux naturels bordés par les quartiers de Villeneuve-Les-Salines, Tasdon et Aytré, se déploient sur 124 hectares dont 82 hectares en ZNIEFF. Tournée vers des activités salicoles jusque dans les années 1930, elle s’est peu à peu détourné de sa vocation maritime pour laisser place à des espaces de pâturage. Le quartier de Villeneuve-Les-Salines s’est construit en partie sur les marais avec la création de deux lacs artificiels permettant de stocker les eaux pluviales à marée haute et de les déstocker à marée basse. 

    Structuré en une succession de bosses et bassins étroitement connectés, le marais abrite une mosaïque de milieux naturels. Sur ses bosses au relief élevé sont présentes des pelouses calcicoles, des prairies rudéralisées, des praires de fauche, des haies de Tamaris, des fourrés de prunelliers épineux, des bois de frênes. Sur sa partie basse (bassins, fossés, dépressions), la hauteur d’eau et le gradient de salinité ont constitué une lagune salée entourée de scirpaies maritimes, de roselières à carex ou à roseaux, et de lentilles à la surface des eaux douces stagnantes.

  • Le site de Chef de Baie

    Classé au titre des Espaces naturels sensibles (ENS), le site de Chef de Baie est constitué de paysages et milieux naturels secs constituant une zone verte littorale d’environ 30 hectares. Ses paysages relativement originaux, au regard de l’environnement industriel proche, alternent entre bancs calcaires et assises marneuses blanchâtres. Il est constitué d’un alignement d’Érable de Montpellier, d’un boisement de chênes verts et d’une falaise caractéristique du paysage charentais. Il offre une fenêtre remarquable sur le pertuis d’Antioche et le littoral sud de la ville. Il accueille deux bâtiments historiques construits au cour du XVIIIème : La Batterie et la Tour Carrée. Le site abrite 19 habitats naturels identifiés dont 10 remarquables, 315 espèces végétales et 481 espèces animales inventoriés. L’objectif est de maintenir la qualité paysagère et faunistique du site.

  • Le parc Charruyer

    Conçu entre mai 1887 et décembre 1890 à l’emplacement des anciennes fortifications, le parc fut crée grâce à Mademoiselle Adèle Charruyer, fille d’Etienne Charruyer, armateur. En réalité, à cette époque, à l’emplacement des parcs, siégeaient des terrains militaires marécageux. Grâce à un don de 100 000 francs de Mademoiselle Adèle Charruyer, la Ville a pu racheter ces terrains, les assainir et les transformer en jardin. Le parc Charruyer propose aujourd’hui une agréable promenade de 2 kilomètres et un parc animalier intégrés dans environ 40 hectares de parc. Ses ruisseaux et canaux de drainage sont alimentés par deux cours d’eau : Le Lafond et Le Fétilly.

    Les futurs aménagements du parc Charruyer

    • Réfection des allées sur les parties les plus dégradées du Nord au Sud. Durée des travaux : 3 ans.
    • Amélioration des cours d’eau (études en cours) et des eaux de baignade.
    • Aménagement des berges pour recréer des pentes douces et roselières permettant de faciliter l’accès aux batraciens.
  • Le canal de Rompsay

    Son canal long de 22 kilomètres relie la Sèvre Niortaise (Marans) à l’Océan Atlantique. Il comprend le tunnel Saint-Léonard et 4 écluses dont un ouvrage de garde et de croisement à Andilly. La construction de ce canal de navigation et de son tunnel a été ordonnée par Napoléon 1er. Lors des travaux, la terre extraite et posée en remblais a permis de construire en parallèle une voie ferroviaire. Le site s’étend de l’écluse Maubec à l’écluse de Rompsay. Sa superficie couvre 11,42 hectares dont 7,59 hectares de milieux aquatiques et 3,83 hectares de milieux terrestres. Le canal est l’un des principaux corridors écologiques regroupant à la fois une trame verte et bleue. Il reçoit les eaux douces du canal de Marans La Rochelle en provenance du marais poitevin, et les eaux salées du vieux port de La Rochelle ce qui en fait un milieu aquatique saumâtre. Il regroupe 55 espèces d’arbres, 119 espèces de plantes à fleurs et 23 espèces de graminées ou carex.

    Depuis 2018, on observe la présence de l’Angélique des Estuaires : cette plante fait partie des rares espèces endémiques françaises. Dans le monde, elle n’est présente qu’en France, et que sur des estuaires de la façade Atlantique. Il s’agit d’une espèce protégée au niveau européen.

Les trames vertes et bleues

En France, les Trames vertes et bleues, grandes mesures du Grenelle de l’Environnement, visent à enrayer le déclin de la biodiversité. A l’échelle locale, elles désignent un outil d’aménagement du territoire permettant de reconstituer un réseau écologique cohérent pour les espèces animales et végétales.

  • La trame verte correspond aux milieux naturels et semi-naturels terrestres.
  • La trame bleue se réfère au réseau aquatique (cours d’eau, mares...).

Ces trames sont constituées de réservoirs (zones où la biodiversité est riche) et de corridors écologiques qui les relient. Les corridors écologiques permettent aux espèces animales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer... Au-delà de la survie des populations animales et végétales, les trames vertes et bleues favorisent leur adaptation aux changements climatiques ; elles contribuent également à préserver la qualité de nos paysages.

En milieu urbain, les jardins familiaux et les espaces nature où le citoyen est acteur, déclenchent un processus participatif qui permet de sensibiliser les habitants et de favoriser la continuité écologique du territoire.

Les espaces semi-naturels

En dehors des réservoirs naturels gérés, des milieux semi-naturels sont présents sur la commune. Plantes horticoles et plantes « indigènes » cohabitent ici et ce « laisser-pousser » présentant des aspects champêtres favorise le développement de petits écosystèmes en ville, avec la présence d’insectes et de petits animaux. Ils représentent environ 18 % des espaces verts.

Ces espaces semi-naturels sont des espaces de fauchage tardif, qui s’est progressivement imposée dans l’entretien des espaces verts à La Rochelle. Les jardiniers fauchent, débroussaillent désherbent : il résulte une plus grande diversité de paysages où l’on peut observer, herbes et plantes sauvages, en même temps que le retour d’insectes et d’oiseaux qui avaient déserté notre ville. 

Sur le terrain, l’arrachage à la main ou à l’aide d’une binette, les moyens mécaniques et thermiques, le paillage, la végétalisation des massifs et pieds d’arbres, sont les modes d’actions utilisés pour lutter contre les herbes dans les espaces verts. Cette méthode plus réfléchie favorise le renouveau de la biodiversité locale.

 

En images

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illustration 0 Corymbe Marais de Pampin
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illustration 1 Iris maritime (I. reichenbachiana) Chef de Baie
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illustration 2 Avocette élégante Marais de Tasdon
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illustration 3 Bécassine des marais Marais de Pampin
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illustration 4 Bellardie multicolore Marais de Pampin
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illustration 5 Carthame laineux Marais de Tasdon
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illustration 6 Couleuvre verte et jaune Chef de Baie
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illustration 7 Echasse blanche Marais de Pampin
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illustration 8 Foulque macroule Marais de Tasdon
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illustration 9 Guimauve à feuilles de chanvre Marais de Tasdon
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illustration 10 Inule à feuilles de spirée Chef de Baie
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illustration 11 Ischnuria elegans Canal de Rompsay
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illustration 12 Jonc Gérard Marais de Pampin
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illustration 13 Leste barbare Chef de baie
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illustration 14 Lézard vert Chef de Baie
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illustration 15 Lin dressé Chef de Baie
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illustration 16 Loutre d'Europe Canal de Rompsay
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illustration 17 Oenanthe de Foucaud Canal de Rompsay
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illustration 18 Orchis pyramidale Canal de Rompsay
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illustration 19 Pelodyte ponctué Marais de Pampin
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illustration 20 Rainette méridionale Marais de Tasdon
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illustration 21 Rossignol philomèle Canal de Rompsay
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illustration 22 Scirpe maritime Canal de Rompsay
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illustration 23 Tolypella salina Marais de Tasdon

Dernière mise à jour : 13 février 2024

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Localisation

Service patrimoine naturel et arboré

8 place Jean Baptiste Marcet La Rochelle

05 46 51 51 51

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