Guerre 14-18

L’hôpital militaire Aufrédy ne suffit bientôt plus, et les établissements scolaires publics ou privés se transforment en autant d’hôpitaux auxiliaires.  La Rochelle devient aussi terre d’accueil pour de nombreux réfugiés du nord de la France et de Belgique, qui fuient les combats et qui débarquent au port de La Pallice. Parmi les déplacés on trouve également ceux que l’on nomme les « indésirables »: ressortissants de pays en guerre contre la France, en majorité allemands ou austro-hongrois, des prisonniers que l’on retrouvera dans des camps temporaires à Saint-Eloi ou encore à la verrerie de Lafond. Plus tard, dès 1917 mais surtout en 1919, on fera appel à des travailleurs chinois pour pallier le manque de main d’œuvre française ; deux camps les accueilleront à La Pallice.

Dès le début de la guerre, le port de La Pallice est choisi comme port de débarquement pour le matériel et la cavalerie des corps de troupes ;  y transite aussi l’approvisionnement des armées et des populations civiles. Sa zone portuaire voit par ailleurs s’installer des industries d’armement et d’explosifs, et notamment l’usine Vandier et Despret qui explosera le 1er mai 1916 faisant 176 morts. Lorsque les Etats-Unis entrent en guerre en 1917,  La Rochelle-Pallice  est choisie comme port de débarquement des troupes et du matériel nécessaire à l’armée.