Le pigeon en ville
Le pigeon domestique peut entrainer des nuisances et représenter un danger pour la santé et pour les bâtiments. Chacun doit se mobiliser pour maîtriser sa présence en ville. Des méthodes faciles à mettre en œuvre existent pour les dissuader de s’installer et limiter leur reproduction.
Nous avons élevé les pigeons domestiques pendant des siècles, pour nos besoins (alimentation, communication, …). Aujourd’hui, il n’est ni domestique, ni véritablement sauvage, et il vit toujours à nos côtés. Il ne sait pas faire son nid dans les arbres, et ne peut nicher que dans le bâti. En savoir plus sur son mode de vie, c’est pouvoir se donner les moyens de le dissuader de s’installer et de se reproduire chez nous.
Le pigeon domestique est considéré comme un « nuisible » en raison de ses capacités d’adaptation, de ses exigences alimentaires, de sa forte prolificité (12 pigeonneaux par an ; mature sexuellement dès l’âge de 4 mois) et surtout, des maladies d’origine bactérienne, virale et parasitaire dont il peut être vecteur. Elles sont transmissibles du pigeon à l’être humain, notamment la psittacose, l’histoplasmose, la cryptococcose, la chlamydia.
Ce que fait la Ville de La Rochelle
- Elle met en oeuvre un plan de propreté urbaine, rigoureux et pérenne, pour supprimer autant que possible les déchets alimentaires accessibles aux pigeons (nettoyage de la voirie, des parcs et jardins, collecte des ordures ménagères, …).
- Elle protège ses bâtiments publics, et empêche autant que possible les pigeons domestiques de se reproduire sur son patrimoine. Elle donne de l’information et des conseils en la matière aux professionnels, bailleurs, syndics et propriétaires privés.
- Elle réalise des campagnes de capture ponctuelles, ciblées sur l’espace public, en collaboration avec lesprofessionnels (syndics, bailleurs, commerçants, …), à chaque fois qu’une surpopulation de pigeons et des risques sanitaires sont constatés.
- Elle installe des nichoirs à Faucon pèlerin pour inciter des prédateurs naturels à s’installer.
- Elle fait expertiser des cadavres de pigeons par la Direction Départementale de Protection des Populations pour effectuer une surveillance de leur état sanitaire.
- En sa qualité de membre du Réseau français des Ville-Santé de l’OMS, elle participe à la diffusion des connaissances concernant cette espèce à enjeux pour la santé, et les moyens de s’en prémunir, dans une approche « One Health : une seule santé » .
Informations et conseils
Vous pouvez mettre en oeuvre des mesures simples pour protéger votre rue :
- Ne pas nourrir les pigeons
- Empêcher les pigeons de prendre l’habitude de se poser (les effaroucher)
- Ne surtout pas laisser les pigeons domestiques se reproduire chez vous
- Surveiller les combles, greniers, balcons non utilisés, logements vacants
- Empêcher les pigeons d’accéder aux bâtiments (grillages, filets anti-pigeons)
- Installer des protections sur le bâtiment (fils tendus en inox, électrorépulsion, pics, …)
- Mettre en place des répulsifs chimiques (coupelles de répulsif, spray, …)
- Mettre en place un effaroucheur électronique (cris de rapaces)
Si ces mesures préventives ne suffisent pas, vous pouvez opter pour l’effarouchement en faisant appel à un fauconnier. Si malheureusement une colonie de pigeons s’est installée, vous ne ferez peut-être pas l’économie d’une campagne de piégeage réalisée par un professionnel agréé : capture en cage de reprise.
L’usage de biocides et de graines contraceptives est formellement interdit.
Les règles à respecter
Plusieurs règles* s’imposent aux habitants, professionnels, et aux nombreux visiteurs à La Rochelle.
- Article 26 : il est interdit d’élever et d’entretenir dans l’intérieur des habitations, leurs dépendances et leurs abords, et de laisser stationner dans les locaux communs des animaux de toutes espèces dont le nombre ou le comportement ou l’état de santé pourraient porter atteinte à la sécurité ou à la salubrité des habitations ou de leur voisinage. Il est de même interdit d’attirer systématiquement ou de façon habituelle des animaux, notamment les pigeons et les chats, quand cette pratique est une cause d’insalubrité ou de gêne pour le voisinage.
- Article 120 : il est interdit de jeter ou de déposer des graines ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons ; la même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs.
*Règlement Sanitaire Départemental du 12 août 1982, pris en application du Code de la Santé Publique.
Le non-respect de ces règles expose les contrevenants à des amendes :
- 135 € en cas de jet de nourriture aux animaux sauvages
- 35 € en cas de non-respect du règlement de collecte des déchets
- 450 € en cas d’infraction au règlement sanitaire départemental (RSD)
Dernière mise à jour : 26 juillet 2023
Service référent
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